Le 11 octobre, Gallimard Montréal offre un concert, juste pour le plaisir, à 19h à l’école Le Plateau!
Un concert unique et exceptionnel offert au grand public pour fêter les 40 ans de Gallimard Jeunesse.
Cette soirée, organisée en collaboration avec les enfants de l’école Le Plateau, offrira une mosaïque de pièces extraites du catalogue musique Gallimard jeunesse, allant des Noces de Figaro à Pierre et le loup en passant par les Berceuses des grands musiciens ou le Carnaval des animaux.
Musique et littérature seront ainsi reliées par des chœurs d’enfants et 4 musiciens sur scène d’ici et d’ailleurs :
Sandra Murray, piano
Charlotte Bletton, flûtiste
Faustine de Mones, soprano
Pnini Grubner, basse
Ce concert est gratuit et tout spécialement conçu pour le grand public et les enfants!
Psst, le même concert est reproduit à Québec, à l’auditorium du musée de la Civilisation, le 15 octobre mais cette fois avec 2 conteurs québécois: Olivier Turcotte et Pascal Mitsu Gueran (tous deux du festival Jos Violon de la maison Louis Fréchette)
Il y a quelque temps je mentionnais qu’un extrait de Mots doux pour endormir la nuit avait suffi à me séduire et à m’influencer pour ne pas attendre sa disponibilité en bibliothèque, et donc, l’acheter. C’est chose faite aujourd’hui.
Je suis généralement assez difficile avec les livres-cd, qu’il s’agisse d’histoires, de comptines, de berceuses, de chansons ou de poésie, je suis « sélectlivre ».
Je suis très sensible à deux choses dans un premier temps: les voix et l’ambiance musicale. Rien n’est plus horripilant qu’une voix aux fausses intonations ou qui s’adresse aux enfants avec un petit ton gazouillant pour les bébés. La musique ensuite. La musique fait partie de l’essence même du livre-cd, et celle-ci n’est bien trop souvent qu’un amalgame de bruits et d’instruments créant un son « enfantin » et, bien souvent, insupportable. La musique d’un livre-cd n’est pas juste un accompagnement musical, elle se doit aussi de raconter (à ce titre, les éditions Milan, Didier,La Montagne secrète et Gallimard font un excellent travail). La musique est un espace de création et les enfants ont droit à de la qualité, à du style, et à de l’innovation. Alors, oui, le classique, la guitare, le rock, le jazz c’est aussi pour les enfants, et même la musique métal…
Une fois que la musique et la voix m’ont laissée entrer dans leur univers, là, je prête attention au texte. Encore une fois, comme pour la musique et la voix, je rejette toute mièvrerie. Comptines, chansons, berceuses, poésie, textes, et contes doivent séduire par leur fluidité et leur voix narrative.
Et alors, me direz-vous, qu’en est-il Des mots doux pour endormir la nuit?
Et bien, je vais encore faire une digression 😉 J’ai vu passer de nombreuuuxxx ouvrages sur le thème du dodo et de la nuit et beaucoup sont…. pédagogiques. Une histoire? Que nenni! Message, message, message. Du côté des livres-cd, sur ce thème, ce problème se retrouve rarement car la production propose surtout des recueils de berceuses et chansons traditionnelles, et de berceuses du monde (ohh, celles de chez Didier !!). Bref, ce qui fait déjà parti d’un patrimoine culturel est souvent mise en exergue encore et encore dans les livres-cd. Cela n’est pas mauvais, loin de là. Mais en ce qui concerne la création de (bons) textes pour les petits, le genre de la berceuse et de la poésie sont plutôt… folichons.
Mots doux pour endormir la nuit n’est pas de ces livres-cd insupportables dont j’ai parlé ci-dessus. Commençons par les éléments auxquels je suis sensible.
Tout d’abord la musique, signée Étienne Loranger. Enveloppante, calmante, elle invite à se poser, à fermer les yeux et à écouter, vraiment. S’arrêter quelques instants, ne rien dire. Les instruments à cordes, ici le violon, l’alto, et le violoncelle rebondissent légèrement sur l’accordéon, l’accompagnant dans les mouvements de la voix du conteur Jacques Pasquet.
Ensuite, la voix. Elle est calme, posée. Elle dit, elle raconte. Le ton invite à l’écoute. Jacques Pasquet est conteur. Pour ceux qui en doutent encore, oui, c’est un métier, un vrai. On entend tout le métier dans cette voix, mais aussi toute la passion de raconter, et surtout le plaisir de le faire.
Et enfin, les textes. La poésie pour les petits ça doit être une poésie comme pour les grands, elle doit faire frissonner, elle doit toucher. Jacques Pasquet offre des mots très doux, où la nuit et les rêves deviennent des petits moments. La littérature c’est ça aussi, la création de moments uniques. Les moments de ce livres-cd sont parfaits pour apprivoiser la nuit et entrer dans le sommeil, et les illustrations de Marion Arbona sont comme les rêves : entre étrangeté, mondes inventés, mondes rêvés, elles apportent à l’album un visuel onirique où la douce folie des rêves éclate.
Mots doux pour endormir pour la nuit, images poétiques pour un oreiller, Jacques Pasquet, ill. de Marion Arbona, musique de Étienne Loranger, Planète rebelle, 2011.
Nouveau: je suis affiliée avec Rue des libraires. Qu’est-ce que cette affiliation? Et bien, si vous achetez un des livres proposés sur Sous un pissenlit via Ruedeslibraires.com, vous encouragez un libraire indépendant et je reçois un pourcentage sur les ventes générées par les liens affichés sur ce blogue. J’ai décidé de reverser ce pourcentage a une association dédiée à la promotion de la lecture et de la littérature jeunesse, soit La Fondation pour l’alphabétisation ou la Campagne pour la lecture. J’aimerais leur verser alternativement l’argent. Cela risque de prendre du temps car je ne publie pas frénétiquement et je ne m’attends pas non plus à générer des « milliards de dollars », mais cela me tient à coeur.
Pour acheter Mots doux pour endormir la nuit, c’est par ici
Tiens, un dernier partage : une de mes coups de coeur du moment, découvert via une orthophoniste. Il s’agit d’enfants qui chantent, et ils ont aussi participé la création de la chanson. Résultat?On l’a dans la tête!
Alors je vous présente la chorale, les Enfantastiques!!! Clap, Clap, Clap!